Installations. À grande échelle
Pour célébrer l’ouverture du pavillon Pierre Lassonde, le Musée national des beaux-arts du Québec présentait, du 24 juin 2016 au 19 février 2017, Installations. À grande échelle. Cette exposition inaugurale rendait hommage à l’une de ses pratiques les plus influentes et représentatives de la scène artistique au Québec : l'installation. Les œuvres exposées, pour certaines inédites, pour d'autres mémorables en raison de leur interactivité avec le visiteur ou de leur occupation grandiose de l'espace, constituaient chacun des jalons significatifs d'une forme artistique située à la frontière entre les disciplines, à l'image du nouveau pavillon du MNBAQ.
La Musique des Pages-Miroirs no 2 (1985), de Rober Racine, permet d’entrevoir la dimension performative de l’installation, puisque sa trame sonore provient du jeu de l’artiste au piano. Cette œuvre sobre provient d’une fréquentation assidue et soutenue des pages du dictionnaire; elle couvre une partie de l’immense terrain qu’est celui de la langue française.
Louis Fortier, dans cette œuvre faite de cire qui propose une galerie de portraits déformés, fait étalage, comme dans une vitrine de magasin.
La Salle de classe (1977-1980) d’Irene F. Whittome est une œuvre phare de l’installation au Québec. L’artiste met en vitrine les objets provenant de la salle de classe, et elle y entraîne aussi la mythologie complexe rattachée aux années de formation, aux espoirs et aux contraintes qu’un tel lieu peut susciter.
Monuments de Dominique Blain aborde l’idée que l’art circule. Elle montre combien les œuvres dans l’histoire ont pris le large, parfois bien malgré elles.
L’espace géométrique de l’œuvre de Claire Savoie pourrait être le lieu de tous les lieux, car son espace parcouru de matière et de sons est sujet à toutes les projections.
Cette micro-installation de Jocelyn Robert donne l’impression de pouvoir transporter le soleil en tous lieux...