Les Oscars du MNBAQ (2020)
Qui repartira avec l’Oscar du meilleur film, ultime récompense qui sera remise le dimanche 9 février au Dolby Theater de Los Angeles ? Nous nous amusons à nouveau cette année à trouver dans notre collection une œuvre qui pourrait illustrer chacun des neuf longs-métrages en nomination.
Quentin Tarantino nous plonge en 1969 à Los Angeles. L'âge d'or d'Hollywood en est à ses derniers balbutiements… Cinq ans plus tard, en 1974, Alfred Pellan peint Hollywood. Si le choix de cette œuvre s’est imposé facilement par son titre, elle illustre aussi plusieurs thèmes présents dans le film Il était une fois à Hollywood : la silhouette pourrait évoquer celle de Sharon Tate, alors que l’aspect désinvolte et fantaisiste du dessin ainsi que les couleurs feraient penser à un voyage psychédélique sous LSD, le film se déroulant alors que le mouvement hippie est à son apogée. Les deux visages sous le même chapeau peuvent aussi représenter Rick Dalton et sa doublure, Cliff.
Et si nous nous imaginions à quoi ressemblait Meg, Jo, Beth et Amy March quelques années plus tôt ? Avouez que les nièces de Théophile Hamel – Noémie, Eugénie, Antoinette et Séphora – sont parfaites ! On dirait vraiment les personnages du célèbre roman de Louisa May Alcott, Les quatre filles du docteur March, transposé une nouvelle fois au grand écran par Greta Gerwig.
L’action principale de Ford contre Ferrari se passe pendant les 24 heures du Mans, en 1966. Pendant ces années, la Ford Galaxie 500 (construit entre 1959 et 1974) est à la mode. Ce modèle de voiture est représenté dans l’œuvre de Michel de Broin, Épreuve du danger. Non seulement le titre est-il intéressant, mais nous pouvons constater la vitesse de la Ford qui prend sa courbe sur la photo de l’artiste, rappelant la passion pour la course automobile dépeinte dans le film James Mangold.
Pour L'Irlandais, long film de plus de trois heures signé Martin Scorsese, nous avions d’abord imaginé reprendre plusieurs portraits de notre collection et les rajeunir… Mais non ! Allons-y pour un Irlandais, celui de la Gaspésie, dessiné par Kathleen Shackleton.
Dans Jojo, un garçon de 10 ans est envoyé dans un camp d’entraînement hitlérien. Il revient chez lui accompagné de son ami imaginaire qui lui apparaît sous les traits d’Adolf Hitler. Puisque la collection du MNBAQ ne comprend (heureusement !) pas de portrait du dictateur, nous vous proposons celui de son bras droit, Hermann Göring.
C'est le film Joker de Todd Phillips qui mène le bal des nominations avec 11 mentions. Pour souligner la formidable performance de Joaquin Phoenix, nous avons évidemment choisi un des très beaux masques peints par Alfred Pellan. La collection du Musée en compte 75 au total, dont 10 sont exposés dans la salle Alfred Pellan. Le rêveur éveillé.
L'histoire d'un mariage, de Noah Baumbach est loin d’être réjouissant : dans L’histoire d’un mariage, on assiste à la fin de l’histoire plutôt qu’au début. La thérapie de couple, la médiation, le divorce… Comment illustrer toutes ces tristes étapes d’une vie de couple qui s’éteint ? Par la première image de l’amour : celle du mariage. Dans nos collections, plusieurs portraits de mariage. Nous avons opté pour celle d’Edmond Ernst : les nouveaux mariés ont l’air si heureux !
Depuis les dernières années aux Oscars, un film de guerre figure parmi les nommés dans la catégorie Meilleur film. 1917 de Sam Mendes est particulier : il s’agit de plusieurs plans-séquences unis en un seul film, ce qui rend l’action encore plus forte pour le spectateur. Les scènes de guerre sont ultraréalistes, selon plusieurs. En voici une véritable de ce grand conflit, fusain sur papier datant de 1915, réalisé par Edmond LeMoine.
Pour Parasite, excellent film signé Joon-ho Bong – pour ne pas dire ce chef-d’œuvre – il était difficile de trouver une œuvre sans voler un « punch »… Alors nous optons pour une photographie qui nous rappelle le quartier populaire de Séoul, où vivent les quatre membres de la famille Kim. Étonnamment, il s’agit de la rue Sous-le-Cap, ici à Québec !