Paul-Émile Borduas

Jusqu’à tout récemment, la collection du MNBAQ ne comptait que 21 œuvres de Paul-Émile Borduas. Grâce au grand mécène et collectionneur Michael J. Audain et à sa femme Yoshiko Karasawa, huit tableaux remarquables de Borduas se sont ajoutés à la collection nationale dans le cadre d’une donation historique. Ces œuvres ont une valeur artistique inestimable.

Chatterie (1957), produite dans une phase de travail particulièrement fertile pour Borduas, est décrite par François-Marc Gagnon – historien et critique d'art, écrivain et professeur – comme « une tentative de suggérer le mouvement et le rythme dans l'espace ».

Cette oeuvre a fait l'objet d'un épisode du balado Si les oeuvres pouvaient parler.

Figures schématiques (1956), probablement peint en août, est l’un des plus grands formats produits par Borduas dans sa carrière. L’œuvre deviendra une des icônes de la production parisienne de l’artiste.

Sans titre (1957) éloigne Borduas de sa période new-yorkaise et des influences de la peinture gestuelle (action painting), tout autant que de sa période automatiste. Cette phase structuraliste correspond à un dialogue avec l’œuvre de l’artiste néerlandais Piet Mondrian, un des fondateurs de la peinture abstraite.

Grenouille sur fond bleu (1944) est l’une des rares œuvres produites par Borduas à l’hiver 1944, alors qu’il travaille dans l’atelier d'Ozias Leduc à Saint-Hilaire.

Arabesque (1955) aurait été produite dans les derniers temps du séjour new-yorkais de Borduas vers la fin de sa vie et porte les marques de l’influence de l’expressionnisme abstrait américain.

Graphisme (1955) serait l’une des dernières peintures produites par Borduas cette année-là, alors qu’il arrive tout juste à Paris et manifeste les influences combinées de Jackson Pollock et de Georges Mathieu.

Modulation aux points noirs (1955) appartient à une production de Borduas dans les semaines suivant son arrivée à Paris en 1955. Ce dernier semble avoir entamé, dans ce tableau son « bond simplificateur » qui le mènera aux grandes compositions en noir et blanc de l’année suivante.

Sans titre (1959) semble avoir été exécuté d’un coup, sans préparation, mais le geste puissant que représente ce tableau n’est qu’une illusion. L’œuvre est produite dans une période très prolifique qui voit naître plusieurs œuvres à la fois gestuelles et calligraphiques dont le MNBAQ ne conservait aucun exemple.

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