Mirage blanc
Que nous l’appréciions ou non, l’hiver fait partie de ce que nous sommes et requiert de nous résilience et adaptation. Il agit comme un liant social qui nous rassemble sous la même tuque de laine: peu importe nos origines, notre genre, notre âge, notre éducation ou notre langue, au Québec, nous devons vivre notre hiver. Il est à l’origine de grandes joies, de plaintes ou d’inquiétudes et il nourrit inlassablement les conversations de décembre à mars. L’exposition porte le titre d’une œuvre de Micheline Beauchemin présentée en introduction, une tapisserie réalisée par l’artiste à la suite d’un long séjour sur l’île de Baffin, au Nunavut. Le camaïeu de blanc et les fils nacrés utilisés pour le tissage rappellent les miroitements de la lumière sur les étendues gelées du Grand Nord. L’hiver magnifié est à l’origine de l’exposition, qui réunit plus de 70 œuvres de toute époque tirées de nos collections : des représentations et des évocations poétiques de la nordicité ou encore des créations qui, placées dans ce contexte, s’offrent différemment au regard.